Je n'avais pas dormi de la nuit. Le souvenir de mon audition ratée pour mon entrée à la Nyada m'avais empêché de dormir, et je ne savais pas quoi faire avoir une nouvelle chance. Ces derniers jours, je n'avais arrêter d'appeler Carmen Tibideaux, la juriste qui nous avait auditionné Kurt et moi, mais à chaque fois j'avais eu son répondeur. J'avais donc laisser cinq ou six messages vocaux, sans réponse. Aucune nouvelle. Nyada était ma destinée, tout comme l'était Broadway. Je ne lâcherai pas... mais j'avais le sentiment que pourtant, je m'accrochais à un espoir mort et archi mort. Mme Tibideaux ne me laisserai pas une autre chance, et même si j'auditionnais l'année prochaine, elle ne m'accepterai pas, parce qu'elle m'avait dans le collimateur maintenant. A tout cela s'ajoutait.. Finn. Je l'aimais.. ou plutôt, l'avais aimé, mais si on y réfléchi bien, il ne m'avait jamais vraiment aimé. J'avais énormément souffert par sa faute, et plus le temps passait et moins... moins je l'aimais par amour. A vrai dire, je ne sais même pas si je l'aimais encore comme ami... Je ne savais plus quoi penser. J'étais complètement... complètement paumée. Je n'avais pas d'avenir et... un présent complètement flou. J'évitais de trop en parler, je continuais de faire comme si tout allait bien, comme si j'étais toujours aussi sûre de moi, aussi amoureuse de Finn bref, je ne faisais que mentir à longueur de temps. Et je détestais ça, mais je détestais plus encore me montrer faible. Enfin bref, tout cela m'avais empêcher de dormir, et le café ingurgité y avait également contribué. Je m'étais appliqué à me faire la plus discrète possible pour ne pas réveiller Kurt, et apparemment, j'y étais parvenu. Au petit matin vers... cinq heures environ, j'étais remonté et avait pris une rapide douche, m'était habillée d'une robe rouge et blanche mi-longue, avais peigner mes cheveux jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement lisse, puis était redescendu, avait pris ma énième tasse de café et était sortie dans le jardin après avoir enfiler un manteau. A cette heure, il faisait encore bien froid. J'allais marcher dans l'herbe, respirant l'air frai du matin. Une heure plus tard, je rentrais. Nous étions samedi, je doutais que Kurt se réveille bientôt. N'aillant rien à faire, je fis un peu de rangement, un peu de ménage, arrosais les fleurs et fini par aller m'asseoir dans le canapé, ramenant mes jambes vers moi. Les effets secondaires de ma nuit blanche commençaient à faire leur apparition, je voulais dormir. Je fini alors par poser ma tête contre le dossier et fermais les yeux avant de tomber dans les bras de Morphée.